jeudi 30 avril 2015

A la Parisienne, rue Emile Zola, famille Lièvre-Lévy

 Troyes, 83, rue Emile Zola. Magasin de modes "A la Parisienne".
Le propriétaire était Félix Lièvre époux de de Andrée Marie Londonchutz,  patron également du "Jersay troyen".
L'une de ses filles Denise épousera en 1929 l'un de ses employés Pierre Georges LEVY.

Biographie extraite de Wikipedia

Pierre Lévy est un industriel, collectionneur et mécène français, né le à Guebwiller, dans le Haut-Rhin, et mort le à Bréviandes, près de Troyes.

L'industriel

Affecté dans l'armée à Troyes en 1927, Pierre Lévy y travaille ensuite dans une usine de maille : il épouse la fille du propriétaire, Denise Lièvre. Il rachète, au début des années 1930, l'usine Devanlay-Recoing, à laquelle son nom restera attaché sa vie durant.
Il développe une des plus grandes entités textiles françaises dans le bassin d'emploi de Troyes : la société Devanlay existe toujours, reprise par le groupe Maus Frères1 ; elle est notamment connue pour avoir la licence mondiale de fabrication et de distribution des vêtements Lacoste.
En 1953, Pierre Lévy rachète les Nouvelles Galeries et les magasins Uniprix2.

Le collectionneur d'art

Pierre et Denise Lévy sont parmi les plus grands collectionneurs français d'art de leur époque.
En 1976, ils ont offert 2 000 œuvres (des années 1850 aux années 1950) à la ville de Troyes, ce qui a permis l'ouverture d'un musée d'art moderne, inauguré, en 1982, par le président de la République François Mitterrand. Cette collection, une des plus importantes collections privées du XXe siècle, avait été présentée, en 1978, lors d'une exposition de plusieurs mois à l'Orangerie des Tuileries à Paris.

Fonction honorifique

Pierre Levy était membre du conseil artistique de la Réunion des musées nationaux.

samedi 11 avril 2015

Bernard Milleret, artiste, sculpteur, entre Sainte-Savine et Histoire d'O


 Dessins au crayon de Dominique AURY réalisés par Bernard Milleret 1941-1942
voir la biographie de Angie David consacrée à Dominique Aury, auteure de
"Histoire d'O" publié sous le pseudonyme de Pauline Réage

  Bas-reliefs de Bernard Milleret, façade ancienne mairie de Sainte-Savine
témoignage d'Art déco dans la région de Troyes

Contribution de Bernard Milleret pour une marionnette à fil

Bernard Milleret (1904-1957) est un dessinateur et sculpteur français.
Ouvrier, il suit des cours du soir pour apprendre le dessin et manifeste un talent incontestable pour la sculpture.
Il acquiert, tout en travaillant à l'usine, une vaste culture artistique.
Sa passion lui permet de changer de métier.
Il devient illustrateur aux Nouvelles littéraires. Il réalise des portraits d’auteurs et des illustrations pour Les Nouvelles littéraires, Les Lettres françaises, Action.
Il dessine, par exemple, le portrait de Dominique Aury au crayon en 1942-431.
Il rencontre sa future femme Dominique Rolin en 1946. Cette dernière a décidé de tout quitter, Belgique, mari, famille et enfant pour s’installer à Paris. Lors d’un cocktail donné aux éditions Denoël, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Les Deux Sœurs, Dominique Rolin fait la connaissance d’un journaliste des Nouvelles littéraires qui lui confie avoir le projet de publier un article sur elle. Il lui précise qu’il aime que ses articles soient toujours joliment illustrés et qu’il fait régulièrement appel, pour cette tâche, à un dessinateur-sculpteur de talent, qui tient le rôle « d’illustrateur officiel » aux Nouvelles littéraires, Bernard Milleret. Rendez-vous est rapidement pris pour une séance de pose. Au mois d’avril 1947 elle quitte sa chambre de l’hôtel des Balcons pour s’installer avec lui dans son atelier de l’avenue de Châtillon.
En 1950, Dominique Rolin et Bernard Milleret, bien que démunis, vivent en effet quelques années de félicité entre l’avenue de Châtillon et Saint-Germain-des-Prés, au milieu de l’élite littéraire et artistique du moment. Les ouvrages de l’auteur n’apportant pas de rentrées régulières, c’est une époque où l’argent du couple provient plutôt des portraits d’auteurs et des illustrations que Milleret réalise périodiquement pour les diverses publications précitées.
En janvier 1955, l’écrivain et le sculpteur décident de se marier.
Bernard Milleret meurt en mars 1957.
L'émotion suscitée par le décès de Bernard Milleret conduira Dominique Rolin, trois ans plus tard, à écrire un superbe roman: Le Lit, porté à l'écran en 1982 par la réalisatrice Marion Hänsel.

(extrait de Wikipedia)

vendredi 3 avril 2015

Jean-Louis Delaporte 1796-1870 pharmacien, député, philantrope troyen





Jean-Louis DELAPORTE
Homme politique, érudit, philanthrope

Troyes 28 novembre 1796, Montier-en-Der 29 octobre 1870
Fils d’un apothicaire, il  est pharmacien rue Notre-Dame à Troyes jusqu’en 1834. Très proche de son cousin germain  François-Joseph Audiffred, il laisse le souvenir d’un célibataire, bourgeois aisé et généreux. Esprit de caractère indépendant, catholique progressiste, dévoué au bien général. Philanthrope, humaniste, homme des lumières, il étudie de multiples sujets : lutte contre la pauvreté, agriculture, médecine, éducation populaire, économie, statistique. Il participe à  de nombreux  comités et associations pour concrétiser ses engagements : Comité de propagation de l’enseignement mutuel, conseils de salubrité publique, création des salles d’asile et des cours d’adultes…
 Membre actif de la société académique de l’Aube de 1820 à 1850,  il y  présente de nombreuses communications. Conseiller municipal de Troyes, conseiller général, libéral puis républicain modéré, il est élu député en 1848, ses votes témoignent de sa liberté de pensée et le rendent inclassable : il vote pour les poursuites contre Louis Blanc, contre l’abolition de la peine de mort, contre le droit au travail, mais  est contre l’interdiction des clubs, pour la mise en liberté des transportés. Il soutient la candidature du général Cavaignac et s’oppose au Président de la République, futur Napoléon III dont il demande la mise en examen. Contesté également par la gauche radicale pour son soutien à la répression ouvrière en juin 1848, il quitte la vie politique en 1849, et partage sa vie entre Montier-en-Der et Paris. Il lègue à Troyes 4 000 francs pour récompenser des travaux contribuant à améliorer la situation de la population ouvrière et il donne à Montier en Der sa bibliothèque encyclopédique.
Ces deux villes honoreront sa mémoire, en attribuant son nom à une rue.

Jean-Louis DELAPORTE
Politician, scholar, philanthropist
Troyes November 28, 1796, Montier-en-Der October 29, 1870
Son of an apothecary, he is a pharmacist Notre Dame in Troyes until 1834. Very close to his cousin Francois Joseph Audiffred, he leaves the memory of a bachelor, wealthy and generous bourgeois. Spirit of independence, progressive Catholic, devoted to the general good. Philanthropist, humanist, man of enlightenment, he studied many subjects: the fight against poverty, agriculture, medicine, popular education, economics, statistics. He participated in numerous committees and associations to implement its commitments :  propagation Committee peer education, public health advice, creation of asylum facilities and courses for adults ...
 Active member of the aSociété académique de l'Aube from 1820 to 1850, he presents many communications. Councilman Troyes, general counsel, liberal and moderate Republican, he was elected in 1848, his votes reflect his freedom of thought and make him unclassifiable: he votes for prosecution against Louis Blanc, against the abolition of capital punishment death, against the right to work, but he  is against the ban on clubs and in favor of the release of "transported"  people. IHe supports the candidacy of General Cavaignac and opposes the President of the Republic, the future Napoleon III which he calls for the examination. Also challenged by the radical left for his support of the labor repression in June 1848, he left politics in 1849, and divides his time between Montier-en-Der and Paris. He bequeathed to Troyes 4000 francs to reward work helping to improve the situation of the working population and it gives Montier en Der his encyclopedic library.
Both cities will honor his memory by giving his name to a street.