mardi 15 mars 2022

Eugène Réveillaud 1851-1935, rédacteur en chef de l'Avenir républicain (extrait du Musée protestant)

 

Eugène Réveillaud (1851-1935)

Un protestant converti et militant

  • Eugène Réveillaud (1851-1935)
    Eugène Réveillaud (1851-1935)

Né à Saint-Coutant (Charente-Maritime) dans une famille d’instituteur, il est placé par sa mère, catholique pratiquante, à l’Institution diocésaine de Pons, dont il s’échappe, et termine ses études secondaires au lycée Charlemagne.

Il s’oriente d’abord vers le journalisme, dirigeant plusieurs titres, dont l’Avenir républicain (Troyes). L’obtention d’une licence en droit, lui permet de s’inscrire au barreau de Troyes. Initié à la Franc-Maçonnerie, au sein de la loge L'Union fraternelle,  puis converti en 1878 au protestantisme, dans sa tendance évangélique, il devient un propagandiste anti-catholique ardent : son ouvrage La question religieuse et la solution protestante, publié en 1878, eut un grand succès. En 1884, il fonde une œuvre destinée à accueillir des prêtres convertis au protestantisme. Après un séjour dans une paroisse d’obédience vaudoise des Hautes Alpes italiennes, il crée la Société Coligny, laquelle favorise l’établissement en Algérie de paysans originaires de ces montagnes. Il se préoccupe aussi de la gestion de la société des traités religieux.

Élu député de la Charente-Inférieure en 1902, il participe activement aux débats qui vont conduire à la séparation des Églises et de l’État, donnant en modèle l’organisation des Églises protestantes. Ce militant protestant, républicain et anticlérical est aussi l’auteur de plusieurs recueils de poésie d’inspiration biblique et d’ouvrages d’histoire (Histoire du Canada et des Canadiens français).

samedi 12 mars 2022

Troyes, place de l'Hôtel de Ville, aquarelle d'Eugène Véder



EUGÈNE VÉDER. (1876-1936).
Aquafortiste et illustrateur 
né à St Germain-en-laye le1er Avril 1876
décédé à Châtillon (Hauts -de -seine) en 1936.

Il débute comme peintre décorateur. Passionné dès son plus jeune âge par le dessin, très inspiré par Jean-François RAFFAÊLLI, il fait quelques passages à la Grande Chaumière.

-1912-1913 Exposition de quelques aquarelles au Salon des Indépendants.
-1914 Remarqué à ce salon, il est sollicité par Durand-Ruel pour une exposition personnelle.
-1914-1918 Mobilisé, il part sur le front en Champagne où il fait de nombreuses aquarelles et de croquis d'après nature. Remarqué par un officier d'État Major, il est  affecté au     service cartographique de l'Armée où il dessine d'après des photos aériennes, les cartes de la bataille de Verdun. Il est démobilisé en 1919.

-1920  Il expose ses aquarelles et ses croquis de la guerre au Salon des Armées. Une partie de ces aquarelles et des ces       croquis  seront acquis par le Musée de la Première Guerre Mondiale à Péronne dans les années 1980. D'autres partiront aux États-Unis dans une collection privée.
      C'est à cette époque qu'il se met à la gravure sur cuivre et installe un atelier de graveur-illustrateur 27 rue des Fossés-Saint-Jacques à Paris et  fonde la "MAISON VÉDER &  FILS " avec son fils Lucien. Dans le même temps, il participe avec DOUHIN à la création du Musée Jean-François MILLET à Barbizon. Pour  lequel ses  descendants, ses enfants à ses arrières petits -enfants continueront à travailler.

-1922 Il devient Sociétaire du salon des Artistes Français où il expose.
-1923 Médaille de bronze.
-1925 Médaille d'argent pour une Eau-Forte en trois cuivres: "Place du Tertre à Montmartre."
      C'est à cette époque qu'il s'installe à Châtillon dans les Hauts -de Seine.

-1926 Il se consacre à la gravure et devient Membre de la "Gravure Originale en Noir". Il  fait partie de la Société d'Artistes Internationale avec DECARIS, CHAHINE, BROUET etc...    
   Il expose à toutes les manifestations annuelles de ce salon,notamment avec des gravures régionales: vues de Bretagne, une série de Châteaux de la Loire, vues de Belgique, toujours en collaboration avec son fils Lucien VÉDER. Il participe également aux illustrations de plusieurs livres; "Paris, ses eaux et ses fontaines"(Montorgueil),        "Adieu les fortifs "(A.Billy), "Les Géorgiques"(Virgile),  etc.. .Personnellement il illustre pour la galerie DEILTEL:"Promenades pittoresques à Montmartre" de Francis CARCO,       "Promenades pittoresques au bord de la seine" d'Émile HENRIOT.
-1927 Membre d'Honneur du Salon d'Automne de Madrid.

Il reçoit une commande de l'état pour le MUSÉE DU LOUVRE: "Notre-Dame de Paris, vue du jardin St Sevrin", puis  en 1928 une importante commande pour les Éditions Albert MORANCÉ d'un album de 50 Eaux-Fortes: "vues de Paris", tirage à 300 exemplaires, que les musées nationaux acquirent en 1930 pour le compte de la Chalcographie du Louvre. Ces gravures restent parmi les plus belles de la ville de Paris. Comme Robert Burnand dira: "Avec quelques coups de crayon, il évoque l'encombrement et l'agitation( de la ville)- avec une seule ligne, il ouvre des horizons infinis."

_1934-1935 Il participe au 1er et au 2ème Salon des Artistes Châtillonnais fondé par Clément PERRIÈRE.

--1936 Il décède d'un accident de la circulation.
    
Son œuvre est toujours vivante. Ses eaux-Fortes sont encore éditées par le Musée du LOUVRE et le Musée CARNAVALET (Musée de la ville de Paris.)
 ainsi que par ses arrières petits-enfants Sylvie et Alain FARÉ dans les ateliers des ÉDITIONS FARÉ.

 E. Bénézit. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.(Tome VIII page 493.)