dimanche 19 mars 2023

Larry Eifert, artiste américain, descendant du troyen Napoléon Ambroise Cottet 1808 1880


 Jules Léon Cottet ( 1835 Troyes, 1913 Los Angeles)  , fils de Napoléon Ambroise Cottet, a rejoint en 1854 la communauté icarienne de Nauvoo aux Etats-Unis. Il a épousé Irma Jonvaux, fille d' Antoine Aimé Jonvaux,  coutelier troyen cabétiste, en première noce, puis devenu veuf, une américaine Clara Wolpert.

 Des descendants issus de ses deux mariages vivent aux Etats Unis. Ils conservent le souvenir de leurs ancêtres troyens.

Larry Eifert, dessinateur et peintre, est l'un d'entre eux.

samedi 18 mars 2023

Evocation du Furet troyen de Gustave Carré à la Société académique de l'Aube





 Exposé de Jean-Louis Humbert sur la Société académique brocardée par le Furet troyen en 1882, une belle opportunité de relire la revue humoristique du professeur Gustave Carré. Le furet troyen.

vendredi 10 mars 2023

Une victime de Maupas, par Napoléon Ambroise Cottet

 

Publication dans L’Avenir républicain, 18 février 1876

 

SOUVENIRS BONAPARTISTES

 

Une victime de Maupas.

  Un jour de 1873 je passais avec M. Farjasse, ancien Préfet de l’Aube, actuellement doyen du Conseil général de Seine-et-Oise, près, du Canal, à l’embouchure de la rue de l’Hôtel-de-Ville, d’où l’on peut apercevoir à droite, l’Hôtel de la Préfecture ; à gauche, la Prison ; et en face l’Hôpital.

M. Farjasse m’arrêta à ce point et me dit en souriant : «  Mon cher Cottet : Voici mon premier logement à Troyes ( la Préfecture) ; « Vous connaissez le second (la Prison) ; et voici mon troisième ( l’Hôpital) ; vous en souvenez-vous ? »

Par le temps qui court, il est bon de ne pas oublier ces souvenirs-là !

  Après avoir quitté la Préfecture de l’Aube, M. Farjasse, qui aimait les rives de la Seine, s’était retiré à Courtenot, à deux kilomètres environ de Vaux, habitation de celui qui, quelques années plus tard, envoyait à Morny, la monstrueuse dépêche que l’Avenir reproduit tous les jours.

Singulière fatalité qui rapprochait de si près la victime du bourreau.

Vers la fin de la première huitaine de décembre 1851, M. Farjasse était allé à Paris, voir quelle tournure prenait le coup d’Etat. Voyant que le crime était consommé et qu’il n’y avait plus rien à faire qu’à se courber, notre ancien Préfet prit le chemin de fer pour regagner sa retraite de Courtenot.

Quel fut son étonnement, lorsqu’en descendant du train, à une heure du matin, à la gare de Troyes, M. Farjasse se trouva en face de deux bons gendarmes, dont l’un lui dit : vous êtes M. Farjasse – oui – suivez-nous.

Quelques minutes après, l’ancien préfet de l’Aube était écroué au greffe de la prison de Troyes et passait le reste de la nuit enveloppé dans son manteau, sur une paillasse, dans la cellule n°1, dont j’ai eu  aussi l’honneur de faire la connaissance quelques jours plus tard.

On avait reconnu M. Farjasse à Paris et le télégraphe avait transmis l’ordre de l’arrêter à la descente du train.

Le nouveau prisonnier était déjà indisposé et fut mis le lendemain à l’infirmerie de la prison.

Quelque temps après, l’état du malade s’aggravait, le médecin de la prison (M. le docteur Pigeotte), déclara que son malade avait besoin d’un peu d’exercice et de grand air : il demanda qu’on le laissât promener dans le chemin de ronde, soit entre deux murs de quatre mètres d’élévation où se promenaient, jour et nuit, les factionnaires. La permission fut refusée. Par qui ? On n’a jamais pu le savoir.

 L’état du malade s’aggravant toujours, on fut obligé de transporter l’ancien préfet de l’Aube à l’hôpital. Et voilà comment M. Farjasse fut logé successivement «  à la Préfecture, à la prison, à l’Hôpital ! « 

 Permettez-moi une petite digression.

  En janvier ou février 1852, quatre prisonniers furent conduits de la prison à la salle d’instruction du palais de justice, enchainés deux à deux. J’étais l’un des quatre. On nous déposa à la salle d’attente, gardés par deux gendarmes, toujours enchainés ; on nous y garda jusqu’à la nuit, puis on nous renvoya au lendemain et nous fîmes de nouveau le trajet de la veille, accouplés comme des forçats. Seulement, on nous distingua des voleurs en ce que, pendant que nous attendions dans la salle, on amenait à l’instruction deux couples de voleurs qui, il est vrai, étaient conduits par quatre gendarmes, mais n’étaient pas enchainés.

  Quelques jours après l’incident que je viens de raconter et pour en revenir à M. Farjasse, notre compagnon de prison, l’ancien préfet n’était pas encore alité, mais avait à peine la force de se tenir sur ses jambes. On conduisit à son tour M. Farjasse à l’instruction, mais comme il était  seul, on ne put l’accoupler, on l’enchaîna par les deux mains. Il faisait froid.

  L’ancien préfet fit le trajet de la prison au palais de justice et retour, en levant les bras en l’air, pour montrer aux passants les chaînes dont il était garrotté !

 

Et ceci est de l’histoire !

 

Cottet

jeudi 9 mars 2023

Général Saussier et la famille Jacquin


 Général Saussier

photographie Nadar

Général Félix-Gustave Saussier, né à Troyes le 16 janvier 1828, décédé le 18 décembre 1905 à Luzarches. Inhumé le 23 décembre 1905 à Troyes.
Elève du lycée de Troyes où il avait pour ami  Henry,l'un des fils de l'inventeur Julien Joseph Jacquin. Il entra à l'école militaire de Saint Cyr en décembre 1848 et fit une brillante carrière militaire ( retracée dans le Dictionnaire des célébrités auboises, publié en 2016).
Elu député de l'Aube en novembre 1873, il participa à la consolidation de la Troisième république et ultérieurement s'opposa au général Boulanger.
Il avait deux frères, Victor Saussier, agriculteur à Viapres le petit et Louis Saussier, industriel sur Troyes, vénérable de la loge L'Union fraternelle qui s'opposa à Napoléon III lorsqu'il imposa son candidat à la tête du Grand Orient de France. Sa soeur Elise Saussier était l'épouse de Gabriel-Isidore Grisier, ami également de la famille Jacquin.
La famille Grisier-Saussier acheta en 1852 un manoir à Bures sur Yvette, le Château de la Vierge, dans lequel le général Saussier avait sa propre chambre, que l'on peut encore voir, appelée "la chambre du général".

Portrait du général Saussier, né à Troyes le 16 janvier 1828, décédé le 18 décembre 1905 à Luzarches. Inhumé le 23 décembre 1905 à Troyes. 
Elève du lycée de Troyes où il avait pour ami  Henry ,l'un des fils de l'inventeur Julien Joseph Jacquin. Il entra à l'école militaire de Saint Cyr en décembre 1848 et fit une brillante carrière militaire ( retracée dans le Dictionnaire des célébrités auboises, publié en 2016). 
Elu député de l'Aube en novembre 1873, il participa à la consolidation de la Troisième république et ultérieurement s'opposa au général Boulanger. 
Il avait deux frères, Victor Saussier, agriculteur à Viapres le petit et Louis Saussier, industriel sur Troyes, vénérable de la loge L'Union fraternelle qui s'opposa à Napoléon III lorsqu'il imposa son candidat à la tête du Grand Orient de France. Sa soeur Elise Saussier était l'épouse de Gabriel-Isidore Grisier, ami également de la famille Jacquin. 
La famille Grisier-Saussier acheta en 1852 un manoir à Bures sur Yvette, le Château de la Vierge, dans lequel le général Saussier avait sa propre chambre, que l'on peut encore voir, appelée "la chambre du général".

 

vendredi 3 mars 2023

JACQUIN ET LE CHOCOLAT



 

 CHOCOLATERIE JACQUIN    DAMMARIE LES LYS

 publié dans :

** Entreprises et entrepreneurs de Seine-et-Marne : jalons historiques, Melun, Société d’édition patronale de Seine-et-Marne, 1994.

 

Quelques erreurs, les fils Jacquin Jules et Henry  ne se réfugièrent pas en Angleterre mais en Belgique puis aux Etats-Unis dans un premier temps et plus tard  en Suisse pour l'aîné Jules..

Le troisième fils Anatole est décédé le 18 octobre 1910 Paris 8ème.

Cette chocolaterie fut créée en 1855 à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) par Joseph-Julien Jacquin. Horloger de métier à l’instar de son père, le jurassien Joseph-Julien Jacquin (1802-1855) s’établit d’abord à Evry-le-Châtel, puis à Troyes. Il s’y révéla particulièrement inventif dans le matériel utilisé en bonneterie — il déposa en 1841 le brevet d’un métier circulaire novateur — et y cofonda une fabrique de métiers en 1844. Bien que son opposition affichée au prince-président fît de lui la cible du pouvoir et qu’après le 2 décembre 1851, il s’exilât quelques mois à l’étranger, il transféra ses ateliers à Paris et créa, autour d’une turbine pour la dragéification, révolutionnaire, une fabrique de dragées exploitée avec deux partenairesPeysson et Delaborde. À sa mort, son épouse et ses trois fils — Nicolas-Jules, Jacques-Henry* et Anatole (Gustave dit), alors seulement âgé de dix-sept ans — reprirent les rênes de l’affaire, rebaptisée « Vve Jacquin et Fils » et qui connut un essor tel que l’usine de confiserie dut être délocalisée. Inaugurée en 1872, sur l’avenue de Chailly, « l’usine de Dammarie-les-Lys, près Melun, est certainement un des établissements les plus singuliers et les plus imprévus qu’il m’ait été donné de visiter », devait écrire Julien Turgan en 1880. Outre divers bonbons et, surtout, les dragées, qui firent sa réputation, la firme produisait des chocolats. De grands prix la récompensèrent à l’occasion d’expositions universelles et nationales.

La politique de l’entreprise, dont le siège social se trouvait au 12 rue Pernelle, à Paris, s’inscrivit dans la ligne paternaliste et sociale du tournant du XXsiècle. « Montrée du doigt pour sa rigueur salariale, la direction n’aura de cesse de souligner le coût de diverses initiatives telles une société de secours mutuels aux origines précoces ou une cantine créée sous l’Occupation et la mise à disposition de logements ouvriers érigés après la Grande Guerre (elle loge, à titre indicatif, 20 % de ses 424 salariés en 1951). », note Richard Michel**. À la mort d’Anatole Jacquin (1917) 1910, entrèrent dans l’entreprise son fils cadet Léon (1872-1937), diplômé de H.E.C., et son gendre Jean Ribet, polytechnicien. Jean Ribet et Léon Jacquin, maire de Dammarie-les-Lys, exercèrent de brillantes activités parallèlement à la gestion de la chocolaterie-bonbonnerie. Absorbée en 1962 par le groupe Perrier, celle-ci fusionna, en 1968, avec la Manufacture Parisienne de Confiserie. Ce qui amena Jean-Pierre Ribet, fils du précédent, à créer, en 1971, au Mée-sur-Seine, la Société Melunaise de Confiserie. Sa fermeture définitive intervint en 1980.

 

* La succession s’avéra d’autant plus délicate que Nicolas-Jules (1825) et Jacques-Henry (1829) valurent à leurs opinions républicaines d’être impliqués dans des affaires politiques. En 1855, alors que l’Empereur devait se rendre aux fêtes de Tournai par la ligne d’Hazebrouck, Lille et Mouscron, fut découverte une machine infernale destinée à faire sauter le train impérial entre Pérenchies et Lambersart. Parmi les principaux conjurés : deux réfugiés français à Bruxelles, les frères Jacquin, accusés d’avoir fabriqué l’engin et organisé le complot. « À raison des lacunes de la loi belge, lacunes comblées l’année suivante, l’extradition ne put être accordée, et les deux misérables, simplement expulsés du royaume, trouvèrent asile sur le sol "anglais". » (Pierre de La Gorce, Histoire du Second Empire, Paris, E. Plon, Nourrit, 1899.)

En fait, ils vécurent en Belgique puis aux Etats Unis comme le confirment des recensements de population et des courriers officiels.

 

** Entreprises et entrepreneurs de Seine-et-Marne : jalons historiques, Melun, Société d’édition patronale de Seine-et-Marne, 1994.

mercredi 1 mars 2023

Police des saltimbanques, bateleurs,escamoteurs, joueurs d'orgue, musiciens ambulants et chanteurs Aube 1854



 

 

Arreté du Préfet de l'AUBE publié dans la presse locale en décembre 1854 pour règlementer l'activité  des saltimbanques, bateleurs, escamoteurs, joueurs d'orgue, musiciens ambulants et chanteurs .