vendredi 7 juin 2019

Médaillon Eugène Guyot 1858-1910 par Désiré Briden



 Médaillon du photographe Eugène Guyot,
 œuvre de Désiré Briden
 ornant sa sépulture au cimetière de Troyes

Sept années séparent les photographies 2019-2012.
Le médaillon a mieux profité du toilettage que la pierre sablée.


Eugène Théodore Guyot, né le  24 mars 1858 à Merrey sur Arce, a épousé le 12 août 1879 à Troyes Joséphine Marie Roussel, demoiselle de magasin. Il est décédé le 3 novembre 1910  en son domicile. L'atelier du photographe Eugène Guyot était situé au 2, rue de la Paix.

voir le post publié en 2012

https://troyes-en-champagne.blogspot.com/2012/10/eugene-guyot-photographe-troyen.html

Général Joseph Picoche 1867-1939





Le général Joseph Etienne Henri PICOCHE est décédé à Troyes le 23 mars 1939.
Il n'est pas lié à la famille des Picoche, mécaniciens, employés des chemins de fer de l'Est qui ont vécu à Troyes dans les années 1860-1880.
Le général Picoche, polytechnicien, est né à Sainte-Colombe dans la Côte d'Or le 19 janvier 1867, fils d'un instituteur. Il a épousé le 17 avril 1894, alors qu'il était en garnison à Châlons-sur-Marne, une troyenne Mathilde Robin,   fille de Gustave Robin et de Julie Devanlay.
Après une carrière militaire bien remplie qui lui valut d'être décoré de la Légion d'honneur, il s'est retiré à Troyes,  7, rue de Preize.
En 1938, il a été reçu membre associé de la Société académique de l'Aube, quelques mois avant son décès.
Son inhumation dans l'intimité, sans fleur, ni couronne, fut annoncée brièvement par sa famille dans les journaux locaux la Tribune de l'Aube et le Petit troyen.

mardi 4 juin 2019

La fabuleux destin de Marie-Joséphine Mailly





En 1832, la demoiselle Marie Joséphine Mailly, née à Troyes le 12 octobre 1804 sollicite un passeport pour se rendre à Alger. Elle souhaite y  exercer son métier de couturière. Sa demande est soutenue par le maire de Troyes M. Payn avec une lettre très élogieuse  adressée au préfet.

Joséphine Mailly, fille d'un  marchand fabricant de drap, René Philibert Mailly et de Marie Anne Autrant,  est une couturière réputée sur la place de Troyes. Agée de 27 ans, elle dispose d'un capital qui lui permet de financer son voyage et son installation à Alger.
Elle mesure 4 pieds 10 pouces, ses cheveux et sourcils sont châtains, comme ses yeux. Ses nez et bouche sont moyens, son visages et son menton sont ronds et son teint est pâle.

L’'état-civil d'Alger enregistre le 9 novembre 1835 son mariage avec  un employé à la comptabilité de l'intendance civile d'Alger  Jean Joseph Garreau.
 Celui-ci en profite pour récupérer la particule que son père avait abandonnée.  Il déclare sur l'honneur que c'est par erreur que son acte de naissance enregistré  le 20 ventose an XII à Marennes en Charente Inférieure  ne mentionne pas son nom réel Garreau de Loubresse. Il y est désigné comme fils de l'avoué Armand Garreau et de dame Elisabeth Lozeau, petit-fils d'un ingénieur Jean Baptiste Garreau.
 Le couple Garreau Mailly a plusieurs enfants. Deux garçons  décèdent quelques semaines après leur naissance en 1836 et 1838. Une fille Marie Amélie est née en 1839, suivie par deux garçons,  Alexandre Paul Armand en 1840, Louis Armand en 1842.

Marie Joséphine Mailly  décède  à Alger en 1858.  Son mari devenu huissier est responsable de plusieurs loges maçonniques sur Alger.
Il contracte un second mariage en 1861 avec une espagnole Magadalena Gonalon, originaire de l'ile Minorque et il décède en 1877.
Alexandre Paul Armand fonde une famille en Algérie après son mariage en 1878 à Alger avec Marie Françoise Delahays. Louis Armand, médecin, épouse en 1866 Marie Alexis, fille de l'architece  François-Joseph Granger...
Plusieurs descendants de Marie Joséphine Mailly feront carrière en Algérie sous le nom Garreau de Loubresse.

Beau parcours pour cette auboise couturière talentueuse et ayant le goût de l'aventure dont les ancêtres étaient originaires de Piney et de Brévonnes : des fabricants de drap, des bonnetiers, des cultivateurs et aussi un notaire et un procureur fiscal.
 Nul besoin de lui attribuer à titre posthume un titre de comtesse en la confondant avec l’une des maîtresses de Louis XV.