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vendredi 3 mars 2023

JACQUIN ET LE CHOCOLAT



 

 CHOCOLATERIE JACQUIN    DAMMARIE LES LYS

 publié dans :

** Entreprises et entrepreneurs de Seine-et-Marne : jalons historiques, Melun, Société d’édition patronale de Seine-et-Marne, 1994.

 

Quelques erreurs, les fils Jacquin Jules et Henry  ne se réfugièrent pas en Angleterre mais en Belgique puis aux Etats-Unis dans un premier temps et plus tard  en Suisse pour l'aîné Jules..

Le troisième fils Anatole est décédé le 18 octobre 1910 Paris 8ème.

Cette chocolaterie fut créée en 1855 à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) par Joseph-Julien Jacquin. Horloger de métier à l’instar de son père, le jurassien Joseph-Julien Jacquin (1802-1855) s’établit d’abord à Evry-le-Châtel, puis à Troyes. Il s’y révéla particulièrement inventif dans le matériel utilisé en bonneterie — il déposa en 1841 le brevet d’un métier circulaire novateur — et y cofonda une fabrique de métiers en 1844. Bien que son opposition affichée au prince-président fît de lui la cible du pouvoir et qu’après le 2 décembre 1851, il s’exilât quelques mois à l’étranger, il transféra ses ateliers à Paris et créa, autour d’une turbine pour la dragéification, révolutionnaire, une fabrique de dragées exploitée avec deux partenairesPeysson et Delaborde. À sa mort, son épouse et ses trois fils — Nicolas-Jules, Jacques-Henry* et Anatole (Gustave dit), alors seulement âgé de dix-sept ans — reprirent les rênes de l’affaire, rebaptisée « Vve Jacquin et Fils » et qui connut un essor tel que l’usine de confiserie dut être délocalisée. Inaugurée en 1872, sur l’avenue de Chailly, « l’usine de Dammarie-les-Lys, près Melun, est certainement un des établissements les plus singuliers et les plus imprévus qu’il m’ait été donné de visiter », devait écrire Julien Turgan en 1880. Outre divers bonbons et, surtout, les dragées, qui firent sa réputation, la firme produisait des chocolats. De grands prix la récompensèrent à l’occasion d’expositions universelles et nationales.

La politique de l’entreprise, dont le siège social se trouvait au 12 rue Pernelle, à Paris, s’inscrivit dans la ligne paternaliste et sociale du tournant du XXsiècle. « Montrée du doigt pour sa rigueur salariale, la direction n’aura de cesse de souligner le coût de diverses initiatives telles une société de secours mutuels aux origines précoces ou une cantine créée sous l’Occupation et la mise à disposition de logements ouvriers érigés après la Grande Guerre (elle loge, à titre indicatif, 20 % de ses 424 salariés en 1951). », note Richard Michel**. À la mort d’Anatole Jacquin (1917) 1910, entrèrent dans l’entreprise son fils cadet Léon (1872-1937), diplômé de H.E.C., et son gendre Jean Ribet, polytechnicien. Jean Ribet et Léon Jacquin, maire de Dammarie-les-Lys, exercèrent de brillantes activités parallèlement à la gestion de la chocolaterie-bonbonnerie. Absorbée en 1962 par le groupe Perrier, celle-ci fusionna, en 1968, avec la Manufacture Parisienne de Confiserie. Ce qui amena Jean-Pierre Ribet, fils du précédent, à créer, en 1971, au Mée-sur-Seine, la Société Melunaise de Confiserie. Sa fermeture définitive intervint en 1980.

 

* La succession s’avéra d’autant plus délicate que Nicolas-Jules (1825) et Jacques-Henry (1829) valurent à leurs opinions républicaines d’être impliqués dans des affaires politiques. En 1855, alors que l’Empereur devait se rendre aux fêtes de Tournai par la ligne d’Hazebrouck, Lille et Mouscron, fut découverte une machine infernale destinée à faire sauter le train impérial entre Pérenchies et Lambersart. Parmi les principaux conjurés : deux réfugiés français à Bruxelles, les frères Jacquin, accusés d’avoir fabriqué l’engin et organisé le complot. « À raison des lacunes de la loi belge, lacunes comblées l’année suivante, l’extradition ne put être accordée, et les deux misérables, simplement expulsés du royaume, trouvèrent asile sur le sol "anglais". » (Pierre de La Gorce, Histoire du Second Empire, Paris, E. Plon, Nourrit, 1899.)

En fait, ils vécurent en Belgique puis aux Etats Unis comme le confirment des recensements de population et des courriers officiels.

 

** Entreprises et entrepreneurs de Seine-et-Marne : jalons historiques, Melun, Société d’édition patronale de Seine-et-Marne, 1994.

mercredi 7 décembre 2011

Henry Gabriel Jacquin 1829-1891


Henry Gabriel Jacquin, second fils de Julien Joseph Jacquin, est né à Troyes en 1829. Il a été élève au Lycée de Troyes et condisciple du futur général Saussier qui était son ami. Condamné avec son frère aîné Nicolas, pour une tentative d'attentat contre Napoléon III en 1854 , il se réfugiera en Belgique où il fut incarcéré quelques mois, la Belgique refusant l'extradition des deux frères Jacquin. Il s'exilera quelques années aux Etats-Unis. Il épousera à New York Victorine Adélaïde Vuillerney, dite Mataran et eut une fille Julotte Juliette Jacquin née en 1856 à New York.
Il reviendra en France dans les années 1860 et gérera avec son frère Gustave Anatole la chocolaterie Jacquin.
Il participa à plusieurs expositions internationales à Paris au titre d'exposant puis de membre de jury.
Sa fille Julotte épousera un négociant parisien Lucien Brun, frère de l'avocat André Brun, administrateur puis directeur du quotidien "Le Temps".
Henry Gabriel, ingénieur, industriel, républicain décédera d'une crise cardiaque à son domicile 12, rue Pernelle Paris 1er le 1er Novembre 1891.

Son décès sera publié dans le journal de Pittsburgh aux Etats Unis le 5 novembre suivant.