Claude Alexandre GUÉRIN
Extraits de
la Biographie publiée dans le Maitron
Né à Troyes
le 21 février 1824, mort à Paris 4ème le 7 septembre 1888.
Chansonnier,
comptable.
Fils d’un
tisserand de Troyes, il fait ses études à l’école mutuelle présidée par le Dr
Noel-Innocent Patin. Il se rend à Paris où il devient comptable. Il fréquente les
goguettes, les Amis de la vigne et les Animaux, il se lie avec Charles
Gille. Il entre à la Lice chansonnière en
1845.
Pendant la Révolution de 1848 il publie des chansons
sur les événements dans La Voix du peuple ou les républicaines de 1848
(« Le Soleil s’est levé », « Le Peuple et le Christ »
« Les Soldats de la République »). Proches des
démocrates-socialistes, il exprime sa sympathie pour les insurgés de juin. Il écrit des
couplets en l’honneur des ouvriers qui consacrent leurs loisirs à écrire des
vers (L’Artiste-ouvrier). Il salue les élections complémentaires du 10
mars 1850 considérées comme un succès de l’extrême gauche (Au peuple la
victoire électorale, 10 mars 1850, Paris, Cassanet, 1850).
Un petit
recueil de ses œuvres est imprimé en 1851 (Album populaire, chansons et
poésies d’Alexandre Guérin (de Troyes), extrait de ses différentes publications
et de son répertoire inédit). Il n’est pas poursuivi au lendemain du coup
d’Etat, il est comptable dans la fabrique de dragées parisienne Peysson et Jacquin. Julien Joseph Jacquin, l’industriel
troyen, républicain est associé avec le fabricant de dragées Peysson. Après le
décès de J J Jacquin en 1855, l’entreprise est gérée par sa veuve et ses enfants.
Il publie en
1856 « La bonbonnerie », couplets célébrant un repas organisé par la Maison Peysson et Veuve Jacquin dans lesquels il brosse le portrait de ses compagnons de
travail.
Du 30
décembre 1855 au 7 décembre 1856, il dirige avec Louis Lavedan, L’Aigle,
journal non politique, un hebdomadaire qui prétend traiter tous les sujets
(« histoire, biographies, poésie, sciences, voyages, nouvelles, satires,
chroniques, musique, théâtres, nouvelles à la main, industrie, beaux-arts, modes. »)
Guérin y assure la promotion de ses camarades
chansonniers. Selon Bachimont il aurait alors renoncé à ses idées
révolutionnaires et serait devenu un peu religieux comme en témoigne une
chanson de 1859.
SOURCES et
bibliographie : AN, ABXIX 718 (collection Bachimont). — Philippe
Darriulat, La Muse du peuple, chansons sociales et politiques en France
1815-1871, Rennes, PUR, 2010. — Pierre-Léonce Imbert, La Goguette et les
goguettiers, étude parisienne, 3e édition, Paris 1873. — Joseph Lavergne, La
Muse plébéienne, quatrième volume, Paris 1866.
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