Le Propagateur de l'Aube, journal républicain, publie l'un de ses derniers articles le jour du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851.
Le journaliste Amédée Aufauvre, homme de lettres, signe l'article en évoquant la faible participation des votants 308 votants sur 1400 inscrits et une particularité remarquable, le droit de vote accordé aux femmes pour cette élection non politique.
Il s'agissait de désigner les syndics chargés de faire respecter les droits des propriétaires des cours d'eau, bondes, dérivations dépendant de la Seine.
"Les femmes exclues du suffrage universel, par des motifs de suprématie masculine et d'habitudes qui nous semblent assez respectables (sic), les femmes votaient dimanche. Plusieurs couvents entr'autres avaient reçu leur carte, mais nous n'avons pas perçu le moindre béguin. Les veuves et les célibataires étaient dans le même cas. Il n'en est venu qu'une seule qui a déposé résolument son bulletin, malgré les airs goguenards de la foule; le droit électoral conféré aux femmes !
- Qu'on dise donc encore l'administration réactionnaire ! "
Les jours suivants apporteront la réponse à cette boutade, notamment avec les poursuites, emprisonnements et condamnation à la transportation en Algérie, à Cayenne de centaines d'opposants aubois.Notamment, l'architecte Claude Joseph Habert, l'un des syndics élus dont l'élection était d'ores et déjà contestée par l'administration..
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