mercredi 30 janvier 2019

Louis Gravelle de Dosches à Troyes

De la ferme Martin à Dosches en 1906 à une usine à Troyes en 1907


Ouvriers devant une usine troyenne en 1907 - carte postale
 
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Louis Gravelle, ouvrier assis au premier rang à gauche sur la photo, tient un chien sur ses genoux. Il écrit en 1907 cette carte postale à l'intention de Julia Graveron demeurant dans le Doubs à Voujeaucourt. Il l'invite à revenir à Troyes pour prendre le train et se rendre à Dosches où il espère pouvoir danser encore un peu avec elle. Il lui donne des nouvelles de sa famille qui a déménagé sur Troyes et de plusieurs personnes Joseph L'heureux, Gaston... qui ont également quitté ce lieu.

Le recensement de la population effectué à  Dosches en 1906 permet de préciser les relations qui ont existées entre ces personnes.

Elles travaillaient en 1906 dans la ferme d'un agriculteur Joseph Martin située dans le hameau de Rosson. Joseph L'heureux né à Paris en 1864 était le jardinier, il vivait avec sa femme Ernestine et son fils Marcel né en 1889;  Gaston Oudin né en 1890 à Villemoiron était le cocher, Julia Graveron née en 1887 à Voujeaucourt était la femme de chambre.

 Louis Gravelle né en 1890 à Dosches fils de Victorine Beuve et de feu Xavier Vincent Gravelle vivait avec sa mère Victorine et son second mari, Denis Gauderon, né en Suisse et travaillant comme vacher chez Martin.

(cette carte postale a été retrouvée en 2011 chez un vendeur de cartes postales habitant dans le Doubs).


I've just bought this postcard from a seller living in the departement Doubs.
The card was sent by one of the workers standing in front of a factory in Troyes. He was the one on the left of the first rank with a poodle on his knees. He wrote to a young lady Julia Graveron and gave news about several people, he asked the girl to come back so they could dance together one more time.
The 1906 population census for the village Dosches gives some informations about the relations between them.

jeudi 24 janvier 2019

Petits jardins sous la neige





Vallée suisse et jardin du Rocher sous la neige janvier 2019

mercredi 23 janvier 2019

Dialogue social dans la papeterie Fléchey à Troyes décembre 1822


  



 Fin du conflit social dans la papeterie de MM. Fléchey 
 Troyes
décembre 1822

« Le 10 de ce mois, M. le Procureur du Roi, dont le zèle infatigable dans ses fonctions se manifeste avec empressement dans toutes les occasions qui intéressent le commerce de cette ville, informé par la Police, que les ouvriers coalisés de la papeterie de MM. Fléchey ne travaillaient point depuis plusieurs jours, et laissaient chaumer (sic) cette fabrique, sous prétexte que leurs maîtres voulaient modifier leurs anciens usages, et leur imposer des conditions plus onéreuses, se transporta dans cette usine avec un des commissaires et des agents de police.
Ce magistrat réunit les maîtres, contre-maîtres et ouvriers des deux sexes, au nombre de soixante environ dans un des ateliers : il reçut leurs plaintes, écouta leurs observations, s’entretint longuement avec eux sur leurs prétentions respectives, leur lut la loi du 2 septembre 1796, sur les papeteries, contenant les devoirs réciproques des maîtres et ouvriers, l’abolition des usages et de privilèges abusifs ; il leur fit connaître aussi les dispositions rigoureuses des articles du code pénal sur les coalitions d’ouvriers pour faire cesser le travail dans les fabriques. M. le Procureur du Roi déclara aux ouvriers que par le seul fait de la discontinuation de leurs travaux, ils étaient passibles des peines sévères prononcées par la loi ; il leur dit que si le nouveau règlement dressé par leurs maîtres ne leur convenait pas, s’il lésait leurs droits, ils pouvaient s’adresser, pour le faire réformer, soit à la juridiction paternelle du conseil des prud’hommes, soit à M. le juge de paix ; mais que dans aucun cas, et sous aucun prétexte, ils ne devaient cesser leurs travaux, ne s’imposer entre eux des amendes, défenses, interdictions, etc.
Ces ouvriers qui avaient méconnu l’autorité de leurs maîtres, jusqu’à leur manquer d’égard et de respect, malgré leurs bons procédés pour eux, qui paraissaient déterminés à ne point se soumettre, écoutèrent avec calme et intérêt les justes remontrances  qui leur furent faites. M. le Procureur du Roi dicta en leur présence le procès-verbal de son transport, et ne leur laissa point ignorer qu’ils seraient traités sans ménagement s’ils ne rentraient de suite dans le devoir. Tous les ouvriers se trouvèrent le lendemain à quatre heures du matin, à l’appel, à leurs postes : depuis ce moment la fabrique est en pleine activité ».

publié le 15 décembre 1822
 dans le « Journal politique du département de l’Aube »


Le Procureur du Roi a rappelé le contenu de l'Arrêté du Directoire exécutif du 16 Fructidor an 4 (2 septembre 1796) destiné à réprimer les usages des ouvriers papetiers contraires à l'ordre public : de chômer des fêtes de coteries ou de confréries, de s'imposer mutuellement des amendes, de provoquer la cessation absolue des travaux des ateliers, d'en interdire l'entrée, d'exiger des sommes exorbitantes des propriétaires...

dimanche 20 janvier 2019

Jules Doussot, libraire-éditeur de cartes postales et musicien 1848-1913







Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine
Publie le mardi 2 septembre 1913, compte-rendu des obsèques  le dimanche 31 août,  du libraire éditeurs de cartes postales Jules-François Doussot,  décédé 28 août 1913  à l’âge de 67 ans à Paris 14ème, avec le discours prononcé par le maire :


 « Né à Bar-sur-Seine, le 16 février 1846, Jules Doussot y passa presque toute son existence, donnant à sa passion et à son culte pour la musique le temps que lui laissaient ses préoccupations  professionnelles. Possédant à fond la science musicale et doué d’un réel talent apprécié des connaisseurs, il fut aussi bien exécutant que professeur, chef de musique et même compositeur. Aussi loin que nous remontions dans nos souvenirs, nous le voyons d’abord membre de la Société Philarmonique de Bar-sur-Seine puis directeur de la Chorale de la verrerie et, entre temps, fondant avec son vieil ami M. Pétry et une phalange d’artistes, la vaillante société la Cécilia  qui charma pendant longtemps les oreilles barséquanaises et dont les échos du Croc-Ferrant retentissent encore des concerts si goûtés qu’elle y donnait.
Organiste de notre vieille église pendant plus de 40 ans, il ne faisait qu’un pour ainsi dire avec son cher  instrument qui était pour lui plus qu’un ami, dont il connaissait toutes les ressources et dont il savait si bien mêler la voix grave et expressive à la douleur des uns, à la joie des autres, fidèle accompagnateur de toutes les cérémonies qui s’y déroulaient.
Mais Jules Doussot fut aussi un modeste et si le ruban violet fut placé à juste titre sur sa poitrine (1), si le mandat de conseiller municipal lui fut confié par ses concitoyens il ne fît aucune démarche pour obtenir ces honneurs qui lui vinrent tout naturellement…
Au nom de tous vos collègues du Conseil municipal, au nom de tous vos amis et de tous ceux que vous avez aidés si obligeamment de vos conseils. »

Le Maire, Charles Moreau

(1) Le  Le 24 mai 1899, fut publié l’arrêté de nomination aux Palmes académiques, au grade d’officier d’Académie,   de Jules Doussot

dimanche 13 janvier 2019

Joseph Mignot, le dernier des icariens troyens 1811-1889




MIGNOT Joseph
 Né le 29 novembre 1811 à Messon (Aube), décédé le 6 août 1889 Prescott, Adams, Iowa, cordonnier.
Il  part pour les États-Unis le 10 février 1854 et arrive à Nauvoo le 26 mars.
Joseph Mignot  est employé comme cuisinier et comme bûcheron. Détaché dans l’Iowa en avril 1855 il prépare l’installation d’une nouvelle colonie.
De retour à Nauvoo en 1856, Joseph Mignot rejoint les opposants à Cabet. Il demande la citoyenneté américaine le 11 octobre 1856.
Quand les Icariens de la majorité s’installent à Corning (Iowa) entre 1858 et 1860, Joseph Mignot les accompagne. il reste le cordonnier de la communauté en dépit des récriminations contre la qualité de ses souliers. Il figure sur la photo des derniers icariens prise en novembre 1887.
Il décède le 6 août 1889 Prescott, Adams, Iowa.


cf.  plaque commémorative cimetière des icariens français.

Icarian Memorial

Found on Find A Grave.com. Memorial at Icarian Cemetery, Corning, Adams County, Iowa, USA. Photo contributed by, Joe Covery on2 Jun 2012

voir d'autres photos sur ce blog
https://troyes-en-champagne.blogspot.com/2013/01/1887-un-troyen-parmi-les-derniers.html

mardi 8 janvier 2019

Cartes postales Pétry-Doussot Bar sur Seine

 Moulin de Bar sur Seine
cliché A. Pétry, J. Doussot

 Des cartes postales des environs de Bar-sur-Seine sont légendées : cliché A. Pétry, J. Doussot éditeur.
Il s'agit de Alexandre PETRY, un horloger photographe ( dénommé  Louis Médard Hector Pétry pour l'état-civil lors de sa naissance  en 1824 à Semur en Côte d'Or et lors de ses deux mariages...) et de son ami Jules DOUSSOT, libraire. Tous deux exercent leur profession à Bar-sur-Seine, leurs boutiques étant  situées dans la Grande Rue.
Le premier Alexandre Pétry se fait remarqué pour ses talents de photographe en 1860 lors de la grande exposition régionale de Troyes du 6 mai au  9 juillet1860 qui lui décerne une médaille vermeil pour ses clichés. Les deux associés animent également la vie musicale sur Bar-sur-Seine, Pétry est sous chef d'orchestre selon l'Annuaire de l'Aube en 1872. Plus tard, ils animent la fanfare de Bar, Pétry  en est le Président, Doussot le directeur et il enseigne la musique, ce qui lui vaut  d'être décoré le 24 mai 1899 "Officier d'Académie". Pétry est l'un des directeurs de la Caisse d'épargne de la ville. Pétry décède le 19 mai  1908 à Bar et son ami Doussot décède lors d'un séjour à Paris 14ème, 1, rue Pierre Larousse, le 28 août 1913.

La Société Académique de l'Aube a publié dans ses Mémoires de l'année 2010 quelques clichés retrouvés par le maire de Bar-sur-Seine, M. Marcel Hurillon.