L'almanach du Petit Troyen 1937
La gauche troyenne avait vivement critiqué le paternalisme des industriels troyens lors des premières fêtes de la bonneterie.
Ses critiques ont perduré dans le mouvement ouvrier, syndicats, partis de gauche, presse engagée jusque dans les années 1930.
En 1925, le rédacteur en chef de La Dépêche de l'Aube, René Plard écrivait " On donne des jeux au peuple pour ne pas avoir à lui donner du pain".
A l'approche du Front populaire le mouvement ouvrier se réappropriera ces fêtes et importera ses propres symboles. En 1934, la fête était organisée au bénéfice du fonds municipal d'aide aux chômeurs. L'élection de la Reine avait lieu à la Bourse du Travail. Entre 1935 et 1938, le Maire de la municipalité de Front populaire, le même René Plard renouvela le caractère de la fête. Il rappela que la Reine de la bonneterie était un symbole de l'unité de la classe ouvrière et de la victoire historique du Front populaire, personnification du travail émancipateur Pour la première fois le couronnement de la Reine s'ouvrait avec la Marseillaise, dans le respect de la tradition républicaine. Sous le Front Populaire, les compétitions sportives et les activités de loisir remplacèrent les cérémonies corporatives de la Confrérie des bonnetiers. La fête devint un moment de célébration du temps libre au lieu du travail, et au delà du loisir du droit pour les ouvriers à consommer.
From 1935 to 1938, René Plard, as the Popular Front mayor of Troyes promoted a revised version of the festival; For him, the Hosiery queen was a symbol of working-class unity and the historic victory of the Popular front. For the first time the crowning ceremony opened with the "Marseillaise" within the republican tradition. Throughout the three festivals of the Popular Front, sport competitions and leisure activities replaced the corporation ceremonies. The festival had become a celbration of leisure, rather than of work, and a celebration of the workers right to consume.
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