Modeste sépulture d'un ancien maire de Troyes de 1919 à 1929,
Emile CLEVY 1867-1940
Emile CLEVY 1867-1940
A son ami regretté
Emile Clévy
le Parti Socialiste
reconnaissant
CLÉVY
Émile, Charles
|
Né à Ruvigny
(Aube), le 19 septembre 1867 ; mort à Troyes (Aube), le 14 avril
1940 ; ouvrier bonnetier ; militant et maire socialiste.
Venu jeune à
Troyes travailler dans la bonneterie, Émile Clévy se donna tout de suite à
l’action ouvrière. Adhérent du syndicat de sa profession, il y joua un rôle si
actif qu’il le représenta parfois aux congrès de la Fédération nationale du
Textile. Il fut aussi délégué à deux reprises à des congrès nationaux corporatifs,
au XVe — 9e de la CGT — Amiens, octobre 1906, et au XVIe, Marseille, octobre
1908.
En 1912 et en 1913, Clévy participa à de nombreux rassemblements contre le danger de guerre. Le 18 novembre 1912, à la Bourse du Travail de Troyes, il fit un tableau des horreurs inévitables des champs de bataille et engagea les ouvriers à s’opposer à tout conflit. La veille, à Bar-sur-Aube, il menaça la bourgeoisie, rendue responsable de la guerre éventuelle, du soulèvement du peuple en armes. Il reprit cette idée à Troyes le 17 décembre. Le 18 mars 1913, à Troyes, il fit le procès de la loi de trois ans, assurant que le crédit de 500 millions de francs affecté à la guerre « sert à protéger la bourgeoisie contre le prolétariat plutôt qu’il n’assure la défense nationale ».
Socialiste, syndicaliste, Clévy fut aussi un militant de la coopération. Jusqu’en 1919, il fut directeur de « La Laborieuse » et ensuite il appartint au conseil d’administration des coopérateurs de Champagne adhérant à la FNCC.
Clévy fut à maintes reprises le candidat de la Fédération socialiste de l’Aube au cours de campagnes électorales menées longtemps sans espoir de succès. S’il fut conseiller municipal de Sainte-Savine de 1896 à 1900, conseiller municipal de Troyes de 1912 à 1931, et maire de la ville de 1919 à 1929, il échoua toujours aux élections cantonales et législatives de Bar-sur-Aube en 1910.
En 1919, Émile Clévy était responsable à la propagande du Parti socialiste SFIO de l’Aube. Il se prononça dès avril 1919 pour l’adhésion à la IIIe Internationale.
En 1912 et en 1913, Clévy participa à de nombreux rassemblements contre le danger de guerre. Le 18 novembre 1912, à la Bourse du Travail de Troyes, il fit un tableau des horreurs inévitables des champs de bataille et engagea les ouvriers à s’opposer à tout conflit. La veille, à Bar-sur-Aube, il menaça la bourgeoisie, rendue responsable de la guerre éventuelle, du soulèvement du peuple en armes. Il reprit cette idée à Troyes le 17 décembre. Le 18 mars 1913, à Troyes, il fit le procès de la loi de trois ans, assurant que le crédit de 500 millions de francs affecté à la guerre « sert à protéger la bourgeoisie contre le prolétariat plutôt qu’il n’assure la défense nationale ».
Socialiste, syndicaliste, Clévy fut aussi un militant de la coopération. Jusqu’en 1919, il fut directeur de « La Laborieuse » et ensuite il appartint au conseil d’administration des coopérateurs de Champagne adhérant à la FNCC.
Clévy fut à maintes reprises le candidat de la Fédération socialiste de l’Aube au cours de campagnes électorales menées longtemps sans espoir de succès. S’il fut conseiller municipal de Sainte-Savine de 1896 à 1900, conseiller municipal de Troyes de 1912 à 1931, et maire de la ville de 1919 à 1929, il échoua toujours aux élections cantonales et législatives de Bar-sur-Aube en 1910.
En 1919, Émile Clévy était responsable à la propagande du Parti socialiste SFIO de l’Aube. Il se prononça dès avril 1919 pour l’adhésion à la IIIe Internationale.
En 1920, il
présida le comité d’action pour un quotidien ouvrier, fut membre du premier
conseil d’administration de l’imprimerie « L’Émancipatrice » et
établit les statuts du quotidien La Dépêche de l’Aube au CA duquel il
participait.
Dans son numéro du 14 avril 1923, le journal l’Aube Nouvelle, organe de la SFIO reconstituée, annonçait l’exclusion du PC d’Émile Clévy et de Louis Croisé. Le 19 avril la section troyenne de la SFIO, en présence de Paul Faure, votait à l’unanimité leur admission au Parti.. Clévy se définissait comme n’ayant « jamais été dans sa vie militante un extrémiste de droite ou de gauche... je suis et reste un marxiste malgré tout et malgré tous... un élu ouvrier qui a pour tâche de défendre la classe ouvrière ».
Dans son numéro du 14 avril 1923, le journal l’Aube Nouvelle, organe de la SFIO reconstituée, annonçait l’exclusion du PC d’Émile Clévy et de Louis Croisé. Le 19 avril la section troyenne de la SFIO, en présence de Paul Faure, votait à l’unanimité leur admission au Parti.. Clévy se définissait comme n’ayant « jamais été dans sa vie militante un extrémiste de droite ou de gauche... je suis et reste un marxiste malgré tout et malgré tous... un élu ouvrier qui a pour tâche de défendre la classe ouvrière ».
En 1925,
Clévy dirigea, allié aux radicaux, la liste du Cartel des gauches qui fut élue
au second tour. Mais Clévy n’avait personnellement obtenu que 5 134 voix
soit le plus faible score de la liste. Il fut néanmoins réélu maire de Troyes.
il lui arriva de se retrouver quelque temps aux côtés du PC dans l’action commune, ainsi contre les Jeunesses patriotes de Taittinger en mai 1926.
Mais son influence baissait : aux élections municipales de 1929 sa liste n’obtint que 3 107 à 3 300 voix, lui-même étant le dernier. Entre les deux tours les radicaux l’abandonnèrent pour s’allier à la droite.
En février 1934, il participa aux manifestations antifascistes et retrouva Plard dans un comité d’action contre le fascisme qui organisa un meeting le 8 février.
Il était alors membre réélu aux divers congrès de la CE du Parti socialiste. Mais aux élections municipales de 1935, il ne fut pas candidat sur la liste de Plard bien que son parti y figurât. Dans un communiqué paru le 11 mai le PS lui reprocha d’agir « contrairement à l’intérêt du Parti, contrairement aux possibilités d’unité du prolétariat ».
Il fut encore candidat socialiste aux cantonales d’octobre 1937, où il obtint 1 481 voix mais fut battu au second tour par Armbruster, et aux sénatoriales d’octobre 1938.
É. Clévy mourut pendant la guerre le 14 avril 1940.
il lui arriva de se retrouver quelque temps aux côtés du PC dans l’action commune, ainsi contre les Jeunesses patriotes de Taittinger en mai 1926.
Mais son influence baissait : aux élections municipales de 1929 sa liste n’obtint que 3 107 à 3 300 voix, lui-même étant le dernier. Entre les deux tours les radicaux l’abandonnèrent pour s’allier à la droite.
En février 1934, il participa aux manifestations antifascistes et retrouva Plard dans un comité d’action contre le fascisme qui organisa un meeting le 8 février.
Il était alors membre réélu aux divers congrès de la CE du Parti socialiste. Mais aux élections municipales de 1935, il ne fut pas candidat sur la liste de Plard bien que son parti y figurât. Dans un communiqué paru le 11 mai le PS lui reprocha d’agir « contrairement à l’intérêt du Parti, contrairement aux possibilités d’unité du prolétariat ».
Il fut encore candidat socialiste aux cantonales d’octobre 1937, où il obtint 1 481 voix mais fut battu au second tour par Armbruster, et aux sénatoriales d’octobre 1938.
É. Clévy mourut pendant la guerre le 14 avril 1940.
: É. Clévy a
collaboré au Socialiste, premier et éphémère organe troyen du POF, à La
Défense des Travailleurs qui prit la relève et dont il fut un moment le
rédacteur en chef. En 1920, il collabora à La Dépêche de l’Aube.
Extraits de :http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article106064
,
notice CLÉVY Émile, Charles , version mise en ligne le 4 novembre 2010
voir post Villa Jules Guesdes.
voir post Villa Jules Guesdes.
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