Marguerite SARDIN, épouse LAROCHE, née le 28 décembre 1889, décédée le 29 janvier 1969
enseignante, syndicaliste, militante laïque.
Stèle funéraire proche de la tour de l’horloge de Bar sur Seine
LAROCHE Marie, Marguerite née
SARDIN.
Née et
décédée à Bar-sur-Seine (Aube), 28 décembre 1889-29 janvier
1969 ; professeure, directrice d’Ecole Primaire Supérieure puis de
collège ; militante syndicaliste du SNEPS, puis du SNCM et des
organisations laïques en Moselle.
Son père,
Henri Sardin, était cordonnier, Grand-rue à Bar-sur-Seine, sa mère,
Eléonore-Joséphine Martret, était sans profession. Marie Sardin obtint le
brevet supérieur en 1907, commença des suppléances d’institutrice à Essoyes
(Aube) et y enseigna jusqu’en 1917, avant d’être nommée pour une année à
Bar-sur-Seine.
Elle épousa,
le 4 novembre 1916, à Bar-sur-Seine, Pierre Laroche, instituteur. Ce dernier,
dans les années 1930, fut le secrétaire de la section socialiste SFIO de
Forbach (Moselle). Chevalier de la Légion d'honneur en 1932.
Marie
Laroche obtint les deux parties du certificat d’aptitude pour le professorat
d’enseignement commercial en 1922 et en 1930. Parallèlement, elle obtint le diplôme
d’ingénieur commercial de la faculté de Nancy en 1927. Elle devint professeur
adjoint d’enseignement commercial à l’école pratique de commerce et d’industrie
de jeunes filles à Forbach, où elle enseigna aussi les sciences naturelles et
fut titularisée comme professeur en 1931.
Marie
Laroche fut une des animatrices de l’« Entente des jeunes professeurs du
second degré » de la région de l’Est, réunissant des syndiqué(e)s des
trois syndicats de l’enseignement technique, des écoles primaires supérieures
et des collèges. Elle fut nommée en 1938 directrice déléguée de l’EPS de filles
de Forbach. Elle militait également dans la Ligue de l’enseignement et les
œuvres laïques du département.
Au début de
la guerre, l’EPS de filles de Forbach fut repliée à Cognac (Charente) puis à
Bar-sur-Seine. Elle fut fermée au début de l’année 1941-1942 à la suite de la
transformation des EPS en collèges modernes, et Marie Laroche fut mise à la
retraite en avril 1942.
De son côté,
son mari, directeur de l’école primaire de garçons de Forbach puis du cours
complémentaire, mobilisé comme lieutenant au début de la guerre, avait été fait
prisonnier. En dépit de cette situation, il fut considéré comme démissionnaire
d’office en raison de ses responsabilités dans la Franc-maçonnerie.
Marie
Laroche refusa sa mise à la retraite et son arrêté de mise à la retraite fut
annulé, le 28 juin 1944. À la Libération, elle fut nommée, en novembre
1944, directrice du collège moderne et technique de jeunes filles de Forbach.
Elle se
retrouva alors trésorière de la mutuelle maladie-décès du Syndicat national des
collèges modernes et resta membre de sa CA nationale de 1945 à 1948. Elle était
en même temps secrétaire de la section départementale de la Moselle 31
syndiqué(e)s votèrent en totalité pour l’autonomie lors du référendum sur
l’affiliation de 1948. Elle dut ensuite adhérer au syndicat des personnels de
direction de la FEN puisque le nouveau Syndicat national de l’enseignement
secondaire (classique et moderne), né de la fusion du SNES et du SNCM, ne
syndiquait pas ces personnels.
Militante
des organisations laïques, elle fut l’objet, en 1953, d’une plainte de la section
CFTC des centres d’apprentissage à propos de l’utilisation des fonds Barangé. Elle
réagit vivement contre l’attitude du Syndicat général de l’Éducation nationale
qui, selon elle, s’en prenait surtout à son engagement laïque.
Elle prit sa
retraite en 1957 et décéda en 1969 à Bar sur Aube et fut enterré à côté de son
mari ( décédé en 1961) dans un terrain privé .
Extrait de l’article
:
http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article136884,
notice LAROCHE Marie, Marguerite née SARDIN. par Alain Dalançon, Jacques
Girault