PALIS
Paul
Né le 27 août
1821 à Pouzin(Ardèche), tailleur.
Membre de la Société icarienne de Troyes dès
1848. A. Jonvaux et LJ Jacquin sont ses
témoins lors de son mariage avec Elisabeth Krinks en octobre 1848.
Veuf, il épouse en 1851 Elisabeth Vaney, née à Troyes en 1833
Il est poursuivi lors du procès contre la société
icarienne de Troyes en mars 1858, acquitté faute de preuve.
Son épouse Elisabeth
part pour les Etats-Unis avec sa fille au début des années 1860. Elle
est citée par Jacques Rancière dans « La nuit des prolétaires » comme
une icarienne ayant voulu échapper à son mari !
Elle réside à Saint-Louis
dans le Missouri où elle fabrique des perruques et entretient une
correspondance avec Jules Léon Cottet et sa femme.
Il participe aux activités du Cercle populaire de
Stanislas Baltet. Il décède à Troyes en 1880.
Sa femme Elisabeth décède en 1909 dans le comté de
Waukesha dans le Wisconsin.
Sa fille Victoria, née à Troyes en 1858, devenue
sœur Mary, décède en 1946 près de
Saint-Louis Missouri.
JACQUIN Louis Joseph
Né le
23 août 1808 à Ancy-le-Franc (Yonne), mécanicien, ferblantier.
Louis Jacquin part pour les États-Unis le
21 novembre 1848 avec le troisième Grand départ du Havre. Il est
accompagné de son épouse Anne, née à Corgoloin (Côte-d’Or) en 1811, et de ses
trois enfants (deux fils et une fille) nés d’un précédent mariage. Tous étaient
membres de la communauté de Nauvoo (Illinois) en 1850.
Louis Joseph
Jacquin est le frère cadet de Julien Joseph Jacquin, horloger, mécanicien,
inventeur, manufacturier qui est l’un des dirigeants des républicains de Troyes
en 1848.
À Nauvoo, Louis Jacquin soutient Cabet au cours
de l’année 1850. Dès 1851 avec sa femme, il conteste l’orientation prise
par la colonie et la quitte.. À l’automne 1856, il est à Saint-Louis et avec
76 anciens membres de la communauté, il signe une pétition qui dénonce les tendances « dominatrices
[et] antidémocratiques » de Cabet.
Les enfants
de sa femme, nés Raucourt, prennent le nom de Jacquin aux Etats Unis.
JONVAUX Aimé Antoine
Né le
1er avril 1813 à Laimont (Meuse), décédé le 15 juin 1876 à Springfield
(Illinois), émouleur, marchand de couteaux.
Il est l’un
des correspondants provinciaux de Cabet pour l’Aube sous la monarchie de
Juillet. Il part pour les États-Unis le 12 novembre 1848 avec le deuxième
Grand départ et arrive à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 22 décembre.
Il est accompagné de son épouse Catherine et de leurs filles Hyacinthe Irma et
Joséphine Laure . Membres de la communauté de Nauvoo (Illinois) en 1850.
Il soutient Cabet contre ses opposants tout au long de l’année 1850. Il demande
la citoyenneté américaine le 30 juillet 1852. En juillet 1854, il
travaille à la boucherie de la colonieEn 1855, Aimé Jonvaux se rallie aux
opposants à Cabet, et il vote contre ce dernier le 12 mai 1856. Il est
toujours membre de la communauté de Nauvoo en octobre.
Il épouse à
Saint-Louis, Missouri, sa seconde femme
Eva Niesse le 12 janvier 1863.
Il rédige
son testament en 1866, Eva Niesse aura l’usufruit de ses biens jusqu’à son
décès et un tiers de sa fortune estimée à 6 000 dollars. Les deux autres
tiers seront répartis entre ses petits-enfants issus de ses filles Irma et
Laure.
Il décède à
Springfield le 15 juin 1876. Sa fille Laure refuse la part d’héritage pour ses
enfants et elle-même ; Jules
Cottet, veuf d’Irma, reçoit 3 000
dollars.
Sa femme Eva
décède le 13 décembre 1878.
Tous deux
sont enterrés au cimetière de Springfield.