dimanche 12 février 2017

Une première : une seule femme a voté dans l'Aube en décembre 1851




Le Propagateur de l'Aube, journal républicain, publie l'un de ses derniers articles le jour du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851.
Le journaliste Amédée Aufauvre, homme de lettres, signe l'article en évoquant la faible participation des votants 308 votants sur 1400 inscrits  et une particularité remarquable, le droit de vote accordé aux femmes pour cette élection non politique.
Il s'agissait de désigner les syndics chargés de faire respecter les droits des propriétaires des cours d'eau, bondes, dérivations dépendant de la Seine.

"Les femmes exclues du suffrage universel, par des motifs de suprématie masculine et d'habitudes qui nous semblent assez respectables (sic), les femmes votaient dimanche. Plusieurs couvents entr'autres avaient reçu leur carte, mais nous n'avons pas perçu le moindre béguin. Les veuves et les célibataires étaient dans le même cas. Il n'en est venu qu'une seule qui a déposé résolument son bulletin, malgré les airs goguenards de la foule; le droit électoral conféré aux femmes !

- Qu'on dise donc encore l'administration réactionnaire ! "

Les jours suivants apporteront la réponse à cette boutade, notamment avec les poursuites, emprisonnements et condamnation à la transportation en Algérie, à Cayenne de centaines d'opposants aubois.
Notamment, l'architecte Claude Joseph Habert, l'un des syndics élus dont l'élection était d'ores et déjà contestée par l'administration..

mardi 7 février 2017

Saint Exupery et l'Aube




Le grand-père d'Antoine de Saint Exupéry, Jean Baptiste Fernand comte de Saint Exupéry fut un éphémère sous-préfet de Nogent sur Seine du 31 janvier au 17 mars 1870.
Né à Bordeaux en 1833, il décéda en 1919 dans la Sarthe au Mans.
Après une carrière dans l'administration préfectorale sous le Second Empire en Lozère, dans la Vienne, l'Eure, l'Aube et l'Ille et Vilaine et peu en phase avec l'évolution politique française ( la Troisième république) il démissionna et devint directeur d'une compagnie d'assurance au Mans.

samedi 4 février 2017

Maison Hippolyte Rouilliot, chemises de luxes, rue Urbain IV Troyes





De François Rouilliot à Kookaï... continuité.
Magasin de bonneterie dans les années 1860 devenu boutique de vêtements féminins en un siècle et demi. Rues Emile Zola ( précedemment Notre-Dame), Urbain IV, Clef de bois Troyes.
François Hippolyte Rouilliot né à Brienne la Vieille dans une famille de garde-ports, et maires de ce village, a épousé une créole née à la Nouvelle-Orléans avec qui il vivra deux ans dans cet immeuble avant de se séparer de sa femme et de leur fille, et de faire faillite.
 Son épouse Louisa Lamotte poursuivit une brillante carrière d'enseignante et de directrice de collège de jeunes filles en France, Souvent confrontée aux attaques misogynes et parfois racistes, elle retournera aux Etats-Unis à la fin des années 1890 et décèdera à la Nouvelle-Orléans en 1907.

Des travaux son menés aux Etats-Unis et en France pour élaborer des notices biographiques.