lundi 31 décembre 2018

Colette BENNANI, artiste peintre, femme de lettres 1939-2017




BENNANI Colette Isabelle Marie, née Goussard

Naissance : 28 septembre 1939 à Bar-sur-Aube – décès : 13 janvier 2017 à Troyes

Société(s) : Société Académique de l'Aube – membre associée depuis le 16 avril 2010
Association de Sauvegarde du Patrimoine de Brienne-le-Château (ASPB) – présidente fondatrice 2005-2017           

Biographie : 
Artiste peintre et femme de lettres.
Fille d'épiciers établis depuis plusieurs générations à Brienne et dans l'Aube, Colette Goussard fait ses premières études à l'école communale de Brienne-le-Château et obtient son brevet. La mort de son père alors qu'elle avait 11 ans lui donnera pour toujours le besoin d'une consolation qu'elle trouvera dans l'étude, le mysticisme et l'art, sa vocation.
Après avoir songé à entrer dans les ordres, elle entre dans les années 1960 à l'école ménagère puis à l'école d'infirmière de Chalons-en-Champagne. Partagée entre le don de soi et le sentiment que d'autres horizons existaient, elle découvre en 1967 un article sur le peintre abstrait Pierre Soulages qui l'émerveille et lui ouvre les yeux sur un monde sensible et nouveau ; sa vie dès lors devait s'orienter vers l'art. La même année, elle part pour Paris et entre à l'Ecole du Louvre, où elle choisit le cours organique sur le dessin et les arts graphiques.
Pendant son cursus, elle rencontre le peintre marocain Mohamed Bennani, élève comme elle à l'Ecole du Louvre et qui devient son époux. Ils vivent ensemble une vie de bohème à la Cité Internationale des Arts dans le Marais, où elle fait la connaissance d'un monde intellectuel et engagé, au cœur des préoccupations de son temps. Encouragée par ce climat artiste, elle s'essaie à la peinture et se cherche. Marquée alors par le Pop Art, ses premiers travaux sont des portraits.
Aux côtés de son mari, et mère de deux enfants, elle vit sa peinture pour elle-même et trouve son style dans ce qu'elle appellera le « nuagisme ». Odilon Redon est son maître. La couleur, la féminité, la mélancolie et la matière des songes l'inspirent.
Elle partage sa vie dans les années 1970 et 80 entre la France et le Maroc, dont elle aime la culture, et réalise plusieurs expositions. Sa vie d'artiste est riche, sa vie de femme est marquée par la maladie et les difficultés matérielles, que l'incendie de sa maison vient achever en 1995. Son mari décédé, elle s'établit à Brienne-le-Château.

Amoureuse du passé et passionnée d'Histoire, elle crée en 2005 l'Association de Sauvegarde du Patrimoine de Brienne-le-Château (ASPB). Avec les adhérents, elle entreprend d'écrire et de réécrire en plusieurs tomes l'Histoire de la ville. C'est la naissance des Cahiers briennois : Journal de Pierre Duval, valet de madame de Brienne pendant la campagne de France de 1814 (2009) ; Les secrets de Brienne-le-Château / Le prieuré (2010) ; Brienne 1900, première partie, faïenceries, poteries et tuileries  (2010) ; Brienne-le-Château, période médiévale, les croisades (2011) ; Les Bauffremont à Brienne-le-Château (2012) ; L'ancienne abbaye de Basse-Fontaine, XIIe siècle (2015).
Avant son décès en 2017, elle avait rédigé un dernier Cahier : Brienne et la Révolution de 1789.
Parallèlement à ces écrits collaboratifs et personnels, elle mène de nombreuses actions en faveur de la culture à Brienne, qu'elle veut pour tous : conférences, visites du château, Salon du livre, création d'un fonds de l'ASPB à la bibliothèque municipale.
On doit à Colette Bennani d'avoir par ses travaux et sa passion renouvelé l'étude sur l'Histoire de Brienne et sur la famille de Loménie.

Maya Bennani
décembre 2018

dimanche 30 décembre 2018

Troyes, le rû Cordé 1840

  L'auteur du dessin à la plume Henri BOUTIOT est le fils de Joseph Théophile BOUTIOT  1816-1875, auteur notamment d'une "Histoire de la ville de Troyes" en quatre volume.
 Henri BOUTIOT 1844-1916, négociant et fabricant de bonneterie de laine à Troyes reçut en 1877 une médaille vermeil de la Société académique de l'Aube pour avoir introduit dans le département de l'Aube un usage d'un procédé d'apprêt de la laine emprunté à la Picardie : le foulage. Ce procédé a l'avantage "de donner à la bonneterie, une souplesse, une douceur à la main, une élasticité que l'on chercherait en vain dans les articles simplement parés à la vapeur..." (Mémoires SAA 1877 p25-26)

vendredi 28 décembre 2018

Métiers de bonneterie 1938





Photographies de Maurice MICHEL publiées en 1938
dans "Troyes ville d'art-ville de labeur" de Louis DUMONT
Editions J-L PATON

Le canal de la Haute Seine et ses platanes centenaires

  Photographie de Maurice MICHEL publiée en en 1938
 dans " Troyes ville d'art - ville de labeur" de Louis DUMONT Editions J-L Paton

dimanche 23 décembre 2018

Survêtement Joinville à Troyes




A l'angle des rues Bégand et Couturat à Troyes apparait encore le logo "Le survêtement Joinville" qui équipait les athlètes du bataillon de Joinville pendant le dernier tiers du 20ème siècle.
La marque a disparu en 2008.
Les locaux industriels ont été transformés en logements.





Jules Petit fait édifier vers 1877 une fabrique de métiers pour bonneterie (société Petit Frères) ; puis les frères Petit s'associent avec l'ingénieur   - Georges Lebocey - quelques années plus tard, en 1883, dans une Société en Nom Collectif Petits Frères et Lebocey et Cie. Les ateliers de la rue Bégand sont agrandis en 1886. Lebocey ayant acquis d'autres sites, la société Wiethoff et Cie en devient propriétaire vers 1905. Entre les deux guerres, les locaux sont occupés par l'usine de bonneterie Mauchauffée (IA10000054) puis par la S.A. Guillot à partir de 1954 (encore en place en 1986, lors de l'enquête initiale). En 2013 (complément d'enquête), partie du site se trouve converti en habitations ; le reste est désaffecté.

Commune : Troyes
Adresse : 9 rue Bégand
Cadastre : 1983 BX 138


Une histoire plus détaillée de la marque "Joinville" est proposée dans l'étude de
 Jean-Louis Humbert ( Les établissements de bonneterie à Troyes (1870-1914). Troyes : C.D.D.P, 1995. 80 p. p. 32-34
et dans le blog " L'oeil américain"
http://oeil-americain2.blogspot.com/2011/01/bonneterie-guillot-joinville-troyes.html



mercredi 19 décembre 2018

L'Universelle exposition de de 1889 illustrée



La Franc-Maçonnerie en 1889

Publié dans le journal « L’Universelle exposition de 1889 » le 1er novembre 1888

Les grandes assises que, conformément à sa constitution, la Franc-Maçonnerie tient annuellement, au Grand Orient de France, 16 rue Cadet, nous ont donné, cette année des satisfactions multiples.
Quelle que soit la réserve à laquelle nous sommes astreint au sujet des délibérations prises dans cette grande assemblée, où 350 loges étaient représentées, nous ne nous croyons pas tenu de passer sous silence, celles qui par leur but essentiellement philantropique, sont de nature à intéresser tous nos lecteurs.
Telles sont les décisions relatives à la célébration du centenaire. Désireux de manifester qu’ils tiennent également en honneur et le travail manuel et le travail intellectuel, les francs-maçons du monde entier doivent se réunir en Congrès, dans le courant de l’année prochaine. Le programme des fêtes qui seront données à cette occasion, a été arrêté ; les fonds nécessaires ont été votés. Nous pouvons donc compter sur une attraction nouvelle pour les visiteurs de l’Exposition universelle.


Telle est aussi la motion par laquelle cette assemblée a affirmé une fois de plus son ardent désir de voir enfin les administrations publiques débarrassées  de tous les fonctionnaires notoirement réactionnaires et a notamment exprimé le regret qu’un ancien Préfet du 16 mai fut encore à la tête de l’un de nos départements les plus importants.
Telle est enfin la proposition tendant à obtenir que les fonctionnaires républicains et francs-maçons ne soient plus suspectés et victimes de vexations de certaines administrations.
Avant de clore ses travaux, le Convent a procédé selon l’usage au remplacement du tiers des membres du Conseil de l’Ordre et de la Chambre de cassation.
Parmi les nouveaux membres :  sont cités notamment Jean Claude Colfavru, député de la Seine et Oise,  Paul Doumer, député de l’Aisne, futur Président de la République,  assassiné en 1932.






 Les illustrations sont extraites du site Gallica de la BNF.

Préparation de l'Exposition universelle de 1889 dans l'Aube








Le 15 mars 1887 était publié dans "L'Universelle exposition de 1889" la liste des membres des sous comités d'arrondissement de l'Aube : de Troyes, Arcis sur Aube, Bar sur Aube, Bar sur Seine et Nogent sur Seine.

samedi 15 décembre 2018

Etienne GRANDIN, fabricant de "Jalousies" à Troyes en 1850

  Réclame publiée en 1850 dans le journal "L'Aube"

Etienne GRANDIN, menuisier, né à Paris 11ème arrondissement, époux de Marie Louise MARECHAUX, née à Troyes le 19 mars 1818, fait savoir qu'il fabrique des Jalousies montées à chaînettes ou rubans ou repaires, et qu'il remonte à neuf les anciennes. Le tout aux mêmes prix que Paris.
Etienne GRANDIN décède, veuf, le 28 février 1876 à Troyes, 2 rue Saint Martin et il lègue sa fortune à Françoise Joséphine Bonvoisin veuve Ragon.

lundi 3 décembre 2018

Charles Blanc, rédacteur en chef du Propagateur de l'Aube



BLANC Charles
15 novembre 1813, Castres – 17 janvier 1882, Paris)

Rédacteur en chef du Propagateur de l'Aube Troyes 1841
frère du théoricien du socialisme Louis Blanc

extrait de la notice : BARBILLON Claire


Profession ou activité principale
Historien de l'art, théoricien, professeur, directeur de revue, directeur de collections, rédacteur en chef du Propagateur de l’Aube
Autres activités
Graveur, critique d'art, directeur des Beaux-Arts
Sujets d'étude
Histoire générale des arts, peinture française, peinture flamande, peinture italienne, arts de l'Égypte ancienne, collections, Ingres, Rembrandt
Carrière
Vers 1830 : arrive à Paris, avec son frère Louis, de deux ans son aîné ; étudie la gravure dans l'atelier de Luigi Calamatta, rédige des comptes rendus de Salons et des notices artistiques dans le Bon Sens, dont Louis Blanc était rédacteur en chef, puis dans la Revue du progrès, le Courrier français et L'Artiste
1841 : prend la direction du Propagateur de l'Aube, puis celle du Journal de l'Eure
1848 : président de la Commission des monuments historiques
1848-1851 : directeur de l'administration des Beaux-Arts
1859 : fondateur de la Gazette des Beaux-Arts
1865-1867 : professeur d'histoire comparée de l'architecture à l'École spéciale d'architecture
Novembre 1867 : membre libre de l'Académie des beaux-arts
1870-1873 : directeur de l'administration des Beaux-Arts (second directorat)
Juin 1876 : membre de l'Académie française
1878-1881 : professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'esthétique et d'histoire de l'art


Théoricien de la couleur
Voir https://kayreincolor.wordpress.com/pratt/pratt-color-workshop-pages/assignments/charles-blanc-color-theorist/