lundi 1 mai 2023

Louis Antoine Léon Fourcade, médecin à Troyes au début des années 1830


 

Une brève biographie publiée récemment dnas la base prosopographique du CTHS


FOURCADE Louis Antoine Léon
Naissance: 11 mars 1801 à Montauban (Tarn-et-Garonne) - Décès: 20 février 1835 à Egypte

Société(s)
Société académique de l'Aube : Membre correspondant le 20 juin 1834, 1834
Biographie
Fils d’un ingénieur toulousain, il fit ses études à l’hôpital de la Grave à Toulouse de 1814 à 1822, et à la faculté de médecine de Toulouse. Tiré au sort pour effectuer ses obligations militaires classe 1821, il réussit à se faire admettre comme chirurgien sous-aide major à l’hôpital militaire d’instruction de Strasbourg en 1822. Il poursuit sa carrière de chirurgien militaire en Espagne puis en France, il réussit à être affecté dans des hôpitaux militaires parisiens Picpus, Val de Grâce, et peut fréquenter la faculté de médecine de Paris où il obtint son titre de docteur en 1829.
Louis Fourcade est un chirurgien médecin militaire français.

Nommé chirurgien sous-aide-major au Bataillon des ouvriers d’administration de Troyes en 1830, il participe activement à la vie locale, noue des relations avec l’ensemble du corps médical, et cherche perpétuellement à acquérir de nouvelles compétences.
Membre actif de la Société anatomique de Paris il participe à ses travaux. Pour acquérir de nouvelles compétences dans le domaine de la chirurgie militaire à l’instar des membres de la famille Larrey il sollicite en vain plusieurs mutations pour la Pologne, l’Italie, et l’Afrique. Il est confronté en 1832 à l’épidémie de choléra virulente sur Troyes et épaule ses confrères civils. A ce titre il est proposé pour la Légion d’Honneur qui ne lui sera pas décernée. Disciple du Docteur Amusat, il pratique plusieurs amputations de seins cancéreux avec la technique de torsion des artères.
En 1834, il sollicite et obtient un congé sans solde pour se rendre en Egypte auprès de ses condisciples saint-simoniens. La Société Académique de l’Aube, le nomme membre correspondant le 20 juin 1834.
En Egypte, il se rapproche du Docteur Clot-Bey, est nommé médecin major à l’école de la Toura puis à l’hôpital d’Eskebie puis médecin chef de l’hôpital des troupes de terre d’Alexandrie.
Il décède de la peste, quelques heures après avoir assisté à l’autopsie d’une femme, en dépit des soins de ses confrères le 20 février 1835.

Sa mémoire est évoquée dans plusieurs ouvrages : « Mémoire d’une fille du peuple ou la Saint-simonienne en Egypte » de Suzanne Volquin et des Rapports et traités sur la peste orientale.
Ses amis et professeurs, les docteurs Amusat, Larrey père et fils lanceront une souscription en 1835 pour assister financièrement sa mère dont il était le seul soutien.

Sources biographiques
- Dossier de carrière des officiers de santé Service Historique de la Défense 3Yg13446
- Fonds Enfantin – correspondances diverses saint-simoniens Bibliothèque de l’Arsenal
- Rapport à l’Académie Royale de médecine sur la peste et las quarantaines vol 1de René-Clovis PRUS 1846
Bibliographie
- Thèse 1829 Faculté de médecine de Paris « Etude clinique, anatomique et expérimentale de l’épanchement de sang dans l’abdomen » Paris 1829
- Contributions à diverses revues médicales

Aucun commentaire: